Histoire du  village

               Étymologiquement parlant, le nom de Carlencas vient de carn (comme Carnac), carn étant la racine de pierre. Des suffixes pré gaulois ont été ajoutés: enc/inc/as.

               De par son plateau basaltique qui la séparait du diocèse de Lodève au Nord et de Béziers au sud, Carlencas fut depuis les Romains un important lieu de passage.  Un "ancien chemin ferrat" venant de Clermont L'Hérault se divisait en trois branches à partir de Carlencas. L'une va vers l'ouest sur Bédarieux, les deux autres vont vers le Nord: haute vallée de l'Orb et Lunas.

               Des fouilles  dans l'oppidum proto historique de La ramasse à Clermont l'Hérault et dans le" Dévès " proche de la vallée du Courbezou ont mises à jour les traces d'occupation de l'Age du Bronze pour le premier site, et du paléolithique pour le second (choppers, chopping - tools...) accompagnées de traces d'exploitation de résine(sans doute celle du Pin Salzmann). Ce chemin étroit dans le "Dévès"correspond à la voie romaine célèbre dites "la Vieille Toulouse" qui, réunissait Nîmes et Toulouse. 

              Proche de cette voie antique, les prospections de R. Gourdiole ont mises à jour des monnaies (Claude II..268-270), un sesterce d'A. Sévère(228) et....autres ustensiles de cuisine 

               Il faudra attendre le XII ème siècle, pour trouver les premières traces écrites sur Carlencas. C'est au Moyen Age, en effet  que des structures durables comme les églises engendrèrent plus tard la création des communes.                En 1164, Pierre de Mourèze et sa femme Richilde,  donnent à Pierre de Boussagues tout les biens qu'ils possèdent sur la paroisse de St Martin de Carlencas.

              Ainsi, ces propriétaires percevaient la dîme (la dixième partie du produit du bétail et des récoltes) et en retour assurer le service religieux par des prêtres appelés"recteurs " ou "vicaires". En 1323, dans la liste des décimes perçues sur le clergé du diocèse de Béziers, on trouve la mention"Rector de Carnencacio".

               Plus tard, au XVème, on trouve traces des premiers seigneurs de Carlencas; à partir des ventes des produits  agricoles, certains habitants aisés "prirent déjà l'ascenseur social "comme Philippe de Farés.

                Au milieu du XVIIIème, Carlencas se composait de quatre maisons et deux consuls.

En 1629, le premier consul François Ranchin était chancelier de la faculté de médecine à Montpellier; il avait épousé Marguerite de Carlencas.

En 1675, le second consul Armand de Jessé vécut sur les terres de Levas. A cette époque, les premiers plans font état d'un château:  le vieux mur du  cimetière de Carlencas montre des traces d'une  tour et d'un mur du château: photos ci-dessous

Un plan cadastral de 1887 signale la présence de cette construction (en bleu ci-dessus)

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